La SAS Tardieu et son histoire

Une production fermière de génération en génération
Le respect des traditions ancré dans la modernité
L’expérience des circuits courts avant l’heure
Tradition, Territoire, Qualité, Modernité

Il était une fois une ferme, Bérengou, dans les collines de la Piège, petite région de l’ouest audois, semblable à ces voisines. Jean Baptiste TARDIEU a repris la ferme familiale. Dans les années 80, Il y cultive des céréales et n’y élève plus que quelques vaches laitières. Avec l’arrivée de l’irrigation et des contrats de maïs semence, il se spécialise dans les cultures et abandonne les vaches.
Les poulets, pintades et canard gras sont déjà présents pour la consommation personnelle et des ventes en volailles vivantes sur les marchés.
Ginette TARDIEU, s’occupe et développe petit à petit l’élevage des volailles. Les locaux libérés par les vaches sont transformés pour accueillir les volailles.
Elle comprend très vite que pour vendre, elle doit proposer des volailles prêtes à cuire et faire des livraisons pour être proche des clients.

En 1986, une tuerie agréée est créée à la ferme. Grâce à la famille et aux amis, les premières livraisons sont organisées. Elle va dans le Minervois, à Carcassonne, à Toulouse et même à Marseille.
C’est parti, progressivement mais sûrement, le bouche à oreille faisant le reste, la demande ne faiblit pas.

En 1992, Ginette s’investit dans la création d’un abattoir collectif à Salles sur l’Hers, chef lieu de canton. Avec d’autres voisins, elle peut transformer et faire des conserves de canard gras.
Les enfants grandissent, 4 garçons qui donnent la main le week-end et les vacances. Tous ont choisi de rester dans le métier.
En 1990, Christophe, l’ainé, choisit de s’installer à une dizaine de kms, à Belpech, à la ferme de Peyrotte. Il s’investit dans l’élevage de volailles, de canards gras et cultive des céréales.
En 1994, Marc, reste à Bérengou, et s’installe en GAEC avec Ginette et Jean Baptiste. Il se consacre progressivement à l’élevage.
Rémi part travailler comme technicien dans un domaine près de Carcassonne, puis dans une coopérative agricole.
En 2004, il fait le pas et s’installe en pluriactivité dans la plaine du Lauragais, sur la commune de Villasavary. Il démarre en cultivant des asperges et des cultures, puis élève des poulets et pintades.
En 2000, Joël enfin, intègre le GAEC. Il se spécialise dans les céréales et développe la culture de maïs semence. Récemment il cultive du haricot blanc de Castelnaudary.

Tous se retrouvent à Bérengou pour s’entraider à l’abattage des volailles, la préparation des commandes et les livraisons.
Les élevages sont organisés pour faire des livraisons tous les trimestres, en mars, juin, septembre et décembre. En dehors de ces périodes, les volailles grandissent et chacun s’occupe des autres productions sur son exploitation.
Lors des périodes de livraisons, une dizaine de salariés supplémentaires s’activent aux différentes taches d’abattage, découpe, transformation et préparation des commandes.
La majorité des produits élevés et transformés à la ferme sont vendus en vente directe. A partir des produits issus de chaque ferme, la liste des produits proposés aux clients s’allonge.
Rémi apporte poulets et pintades ; Christophe chapons, conserves cassoulets, civets, garbures… ; et Marc canettes, canards gras, foie gras, découpe, confits, plats cuisinés…

En 2015, cette entraide est structurée en créant la SAS TARDIEU par les 4 frères. Elle permet de proposer aux clients une liste unique de produits issus des 3 exploitations.


Elle prend en charges l’enregistrement et la préparation des commandes, ainsi que la réalisation des livraisons.
Les commandes sont préparées à Bérengou, et à chaque période de livraison, en fin de semaine, Rémi part à la rencontre des clients sur les 7 tournées aujourd’hui en place : Lauragais, Perpignan, 2 circuits à Carcassonne, Minervois, Provence et Toulouse.

1985 – 2020 : 35 ans d’élevage fermier et de vente directe. Les outils ont changés, pas les techniques et les recettes qui font durer la confiance et la fidélité des clients.

Éleveur de volailles fermières

Il produit du blé dur, blé tendre, colza, lentilles, pois chiche, tournesol, soja et fèverole en bio. N’étant pas équipé pour le stockage et le petit conditionnement, les récoltes sont livrées à la coopérative à la moisson.
Les asperges, en conventionnel, sont récoltées au printemps en vertes. Elles sont vendues essentiellement à la coopérative. Une partie est livrée aux particuliers à Carcassonne et à la ferme.
Rémi dispose de deux bâtiments pour élever les poulets et les pintades en conventionnel. Les volailles ont accès à des parcours herbeux et ombragés. Quatre bandes sont réalisées par an pour répondre aux commandes des livraisons trimestrielles de la SAS.
Rémi est aussi le gérant de la SAS TARDIEU. Il s’occupe de prendre les commandes et de faire les livraisons.

Éleveur de volailles fermières et
canard gras

Marc se charge d’élever les canards gras, canettes et oies de guinées. Le gavage et la transformation des canards l’occupent 6 mois de l’année.
L’abattage et la transformation sont réalisés sur place. Une boutique à la ferme permet de présenter l’ensemble des produits transformés à base de canard aux clients de passage. L’essentiel de la production est vendu en vente directe aux particuliers, à des boutiques et à quelques bouchers. Deux salariés permanents sont présent à temps plein, ainsi que plusieurs occasionnels pour seconder Marc et Joël.

Éleveur de canard gras

Tous les canards et les produits transformés qui en sont issus sont vendus en vente directe auprès de particuliers à la ferme, sur des livraisons et sur des marchés.
Christophe participe à des groupements de producteurs pour vendre la majorité des poulets et pintades vivantes label rouge destiné à des volaillers.

L’élevage

Poulets et pintades


Issus d’un couvoir du Gers, les poulets et pintades arrivent sur la ferme à l’âge de 1 jour. Ils sont installés, mélangés dans la moitié du bâtiment, sur un épais tapis de paille. Des radians au gaz chauffent l’air ambiant à une trentaine de degrés. Très vite les volailles trouvent à manger et à boire dans des assiettes et abreuvoirs disposés au sol.
L’aliment spécialement conçu pour les premières semaines provient de la coopérative voisine.
Suivant la saison, au plus tard à la 5ème semaine, le chauffage est arrêté, les volailles profitent de l’espace de tout le bâtiment. A partir de la 6 ème semaine, les trappes du bâtiment sont ouvertes pour permettre aux volailles de profiter du parc arboré grillagé présent autour.
Tout les soirs, les volailles rentrent, les trappes sont fermées jusqu’au matin pour laisser les poulets et pintades à l’abri des prédateurs.
Les poulets sont de race « cou nu roux », reconnu pour leur croissance lente et leur chair savoureuse.
Les semaines passent, les volailles grandissent grâce à la farine à base de céréales locales, sans OGM, fabriquée par la coopérative.
Ce n’est qu’à partir de la 15 ème semaine, au minimum 105 jours d’élevage, que démarre les abattages et livraisons.
Toutes les semaines pendant un mois, les volailles commandées pour les livraisons de la semaine sont attrapées et amenées à Bérengou pour l’abattage, la découpe.

Canards gras et canettes


Les canetons sont élevés sur la ferme de l’âge de 1 jour à l’abattage. Les premières semaines, ils restent dans le bâtiment chauffé. La paille se salit très vite. De la paille propre est ajoutée au sol 2 fois par semaines.
Très rapidement, le duvet jaune des canetons disparait pour laisser place aux plumes.
Dés que le temps le permet, et que les premières plumes apparaissent, les trappes sont ouvertes. Les canards sortent progressivement explorer le parcours herbeux avec de nombreux arbres. Toutes les nuits, les canards restent à l’abri dans le bâtiment.
Pour faciliter la sortie des animaux et préserver la paille, des abreuvoirs sont installés à l’extérieur.
Les canards profitent de la farine fabriquée sur place à Bérengou, composée de blé tendre, maïs et pois protéagineux produites par le GAEC. Seul du tourteau de soja non OGM, acheté à l’extérieur, complète la farine.
Seuls les canards mâles sont gavés. Au moment du gavage, les canettes sont séparées et seront vendues prêt à cuire à rôtir.
Marc élève principalement des canards «  barbaries », réputés pour faire plus de viande mais des foies plus petits.
Christophe préfère les canards mulards qui font des foies plus gros.
A partir de la 12 ème semaine, les canards sont rationnés. Tous les matins une quantité limitée de farine est distribuée pour que les canards préparent leur jabot au gavage.
Pour le gavage, les canards changent de bâtiment, et sont disposés dans des cages collectives.
Le gavage commence à 16 semaines, matin et soir, tous les jours de la semaine, pendant 15 jours. Les canards sont gavés avec des grains entiers de maïs blanc.
Cette technique est traditionnelle pour la région, elle a été préservée. Ainsi le foie gras est bien blanc.

Chapons 


Christophe fait une seule bande de chapon par an pour être vendu à Noël.
Il les élève comme les poulets, mais bien plus longtemps. Il reçoit les poussins à 1 jour en juillet et les élève jusqu’en décembre. Le chaperonnage intervient en août.

Oie de guinée 


Comme les chapons, les oies de guinées sont élevées uniquement pour les fêtes de fin d’année.
L’élevage se rapproche de celui des canards sur une durée plus longue, de juillet à décembre.

La SAS Tardieu en images